Inspirations italiennes

Le 9e concert symphonique s’est mis sur les traces de l’Italie: de tout temps, la richesse culturelle du pays a suscité maint chef-d’œuvre, a fourni des étincelles inspiratrices, comme aussi chez Mozart. Dans l’ouverture de «Don Giovanni», Mozart débute par des accents dramatiques, comme en exergue de la scène du commandeur, puis succède un vif Allegro virtuose d’une légèreté inégalable. On a prêté à Don Juan, en Italie seulement, la conquête de 1003 femmes. Frédéric Chopin s’est servi du duo de la séduction de Don Giovanni avec Zerlina comme thème des Variations, à la hauteur du talent de Mozart, qui ont conduit Schumann à s’exclamer: «Chapeau bas, messieurs, un génie!». Des mélodies indiennes, que le compositeur et pianiste connu Ferruccio Busoni a découvertes durant son voyage en Amérique du Nord, sont le point de départ de sa page pour piano et orchestre, variée dans sa structure, mais aux harmonies originales, une œuvre qui à nouveau fait penser à Mozart par sa transcendance lumineuse. En fin de soirée, la Symphonie «Italienne» de Felix Mendelssohn ramène au point de départ: sans aucune prétention d’avoir un programme, la musique cède, de but en blanc, à la vivacité méridionale et conclut aussi la Symphonie avec une saltarelle entraînante, non sans avoir rendu hommage, dans l’équilibre des autres mouvements, aux tableaux plus calmes de l’Italie immortelle.

Programme
Wolfgang Amadeus Mozart:
Ouverture «Don Giovanni»
Frédéric Chopin:
Variations sur «Là ci darem la mano»
Ferruccio Busoni:
Fantaisie indienne op. 44 (BV 264)
Felix Mendelssohn Bartholdy:
Symphonie nº 4 op. 90 en la majeur