Zeitbilder

À l’affiche du deuxième concert symphonique figurent les grands noms Beethoven et Schumann, et aussi Anton Webern, un compositeur étroitement lié à la tradition romantique et classique qui a ensuite ouvert la voie à des formes novatrices de la modernité. «Tout est dans les relations», disait jadis Webern, et il donne de ce principe une illustration musicale pleine d’emphase dans sa symphonie en deux mouvements. Il crée une forme symphonique qui n’a rien de prévisible ni d’aléatoire à partir d’un grand nombre d’éléments de structure; la pièce réunit des figures sobres sur un espace limité et devient une œuvre lumineuse et impressionnante. Une analyse de la partition complexe demanderait des jours et des semaines. Quant au fameux concerto pour violoncelle de Schumann, il ménage un équilibre poétique subtil entre le soliste et l’orchestre, partenaires égaux, et conjugue avec maestria des moments de lyrisme et de virtuosité. La 4e symphonie de Beethoven, après l’introduction sombre, surprend par son élégance: d’un dynamisme et d’un brio jamais dément, elle s’abandonne parfois au lyrisme. Elle avait déjà conquis les Romantiques, et Schumann tout spécialement. Sous la baguette du chef allemand-néerlandais Enrico Delamboye, l’orchestre se produit avec la jeune et célèbre violoncelliste suisse Nadège Rochat, qui revient à Bienne comme soliste invitée.

Programme
Anton Webern
Symphonie op. 21
Robert Schumann
Concerto pour violoncelle en la mineur op. 129
Ludwig van Beethoven
Symphonie n° 4 en si bémol majeur op. 60